Sydney, spectacle des “Two Ronnies”

mars à mai 1979

Même grand spectacle qu’au Palladium de Londres et à Bristol (1978) dans la production de Harold Fielding, coproduite en Australie avec Michael Edgley. 

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Le Regent Theater de Sydney  

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Programme du spectacle des “Two Ronnies” à Sydney

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Les Two Ronnies dans leur sketch culte : «Four Candles»

Sydney, 1979

Grippe sur Sydney …

Une semaine de congés à Cairns, Queensland, 1979

Ronnie Barker et Ronnie Corbett sont célèbres en Australie comme en Grande-Bretagne, grâce à la télévision.

Les permis de travail pour les artistes étrangers en Australie sont très difficiles à obtenir. De la production originale, nous sommes seulement 5 en plus de nos 2 stars : un comédien, la capitaine du ballet, le principal danseur qui est d’ailleurs Australien et nous deux. La troupe et les autres numéros sont recrutés sur place. Nous avons conservé un double de la lettre du producteur anglais Harold Fielding démontrant aux autorités australiennes qu’il est “obligé” de nous engager. Merci, cher Harold, pour cela et pour avoir offert aussi le billet à notre fils qui avait déjà été merveilleusement adopté par tous à Londres et à Bristol. Louis-Olivier a 14 ans et suit depuis peu l’enseignement par correspondance.

Pour nous 3, c’est une grande aventure que la découverte de ce pays–continent et le début d’une affection et d’une tendresse pour l’Australie. Cela ne s’est jamais démenti, près de 40 ans et quatre séjours / contrats plus tard. Nous avons toujours été adoptés et ne nous sommes jamais sentis étrangers. Nous nous sommes fait des amis que nous avons conservés après tant d’années.

Sydney 1979

La douceur de l’hiver, la beauté des nombreuses baies qui ourlent la côte, la découverte des surfeurs à Bondy Beach. L’architecture de l’Opéra que l’on découvre de loin, la City et ses tours, les quartiers résidentiels avec les villas et leurs piscines, les anciens docks devenus cafés et autres lieux branchés. Le quartier chic de Double Bay, dont on dit : Double Bay, Double Paie, tant il faut d’argent pour y vivre.

Et les environs de Sydney, les Blue Mountains, couvertes de Rain Forest (forêts humides semi-tropicales) avec sous bois, troncs gigantesques en diamètre comme en hauteur, oiseaux chantant sur tous les tons, fougères géantes, rochers, cascades. Les ciels glorieux et fascinants.

Grippe sur Sydney …

Dans le tableau du Moulin Rouge, le ballet présente le French Can-Can tandis que certaines des danseuses sont assises à des tables, figurant le public du célèbre cabaret. Mais la grippe se répand et, les unes après les autres, elles manquent à l’appel. Celles qui restent en bonne santé sont affectées au Can-Can et il n’y a presque plus personne pour figurer le public.

Le directeur artistique vient voir Michelle lui demandant si elle accepterait exceptionnellement de revêtir un costume et de s’asseoir sur scène en public du Moulin Rouge. Michelle adore l’idée.

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En raison de la grippe qui affecte une grande partie des danseuses, Michelle joue pour quelques jours le public aux tables du “Moulin Rouge”

Ronnie Barker joue le directeur du Moulin Rouge. Il vient vers la table de Michelle pour trinquer avec elle. Il plaisante et s’adresse au (vrai) public, s’exclamant : “Ce soir, nous avons Michelle avec nous”. Dès après ce tableau, à l’entracte, il veut absolument être photographié avec Michelle.

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 Ronnie Barker et Michelle

Une semaine de congés à Cairns, Queensland, 1979

Nous avons une semaine libre pendant la saison de Sydney. Nous allons sur les rives de l’Océan Pacifique, vers le nord, à Cairns, au soleil, sur la Grande Barrière de Corail.

Trois heures d’avion. Nous apercevons en bas une grosse bourgade. L’avion tourne en rond, vole plus lentement et s’approche d’un minuscule terrain d’atterrissage : incrédulité, y aurait-il un problème ? Mais non, c’est bien le but du voyage ! Forte chaleur. 4 employés en shorts longs, chaussettes hautes et chapeaux de brousse. Les bagages sont apportés sur des chariots et chacun y cherche son bien.

Voiture louée ; route déserte, puis quelques habitations clairsemées et enfin l’agglomération : maisons basses en bois, fins poteaux pour soutenir les auvents de l’étage. C’est dimanche midi, tout est fermé, les rues sont désertes et poussiéreuses. A chaque coin de rue, on s’attend à voir débouler un cavalier du Far West. On se croirait dans un décor de western.

Semaine de rêve : plage immense et déserte. C’est l’hiver austral, il fait 27°. La Grande Barrière de Corail, visites en barque à fond transparent et depuis un observatoire sous-marin : tortues de mer, requins, poissons et coraux multicolores.

L’arrière-pays : forêts d’eucalyptus sans fin sur les hauteurs de la Cordillère australienne, ou échappées vers les plaines et vers l’Océan. Avant le crépuscule, nous voyons les feux allumés volontairement pour la fertilisation des sols qui embrasent les champs de canne à sucre : l’orangé des feux et le rougeoiement du soleil couchant se rejoignent dans un infini où terre et ciel se confondent. Silence, sérénité et harmonie : même nos rêves d’enfants n’auraient su imaginer telle communion avec un pays tout à la fois si vieux et si jeune.

Omar Pasha est parmi les meilleurs numéros à tourner autour du monde.

The Daily Telegraph