Création de “Ballade pour un Homme Invisible”

janvier 1965

Une nouvelle revue est montée à Paris aux “Folies Pigalle” par un ami de Michelle & Ernest : le danseur et chorégraphe allemand Norbert Schmidt. Ils y sont engagés avec divers courts sketchs visuels de “cabinet noir”. Ce cabaret a encore une belle réputation dans le Paris des noctambules. Ils y passeront plus de 20 mois, en élargissant leurs passages à divers autres cabarets parisiens. Au fil du temps, ces maisons deviennent moins … prestigieuses.

Mais c’est une école extrêmement efficace car les conditions techniques y sont souvent difficiles et il faut que la magie fonctionne à tous coups. En même temps, cela permet d’asseoir une expérience professionnelle.

C’est aussi une école de fraternité et de complicité entre collègues.

Pendant de nombreux mois, Michelle & Ernest travaillent à la création d’un numéro de variétés, en fabricant du matériel de toutes pièces, même dans les loges du cabaret, la nuit, entre les passages sur scène et en répétant comme des fous. Ils visent maintenant les meilleures scènes françaises et internationales.  Ce sont les débuts des “BALADINS” avec le numéro de théâtre noir “Ballade pour un Homme Invisible” (numéro déposé). Dans un style de clips avant la lettre, tenant du pop art et de la bande dessinée, l’homme invisible transporte un paquet de LSD d’Europe vers l’Amérique. C’est un temps où l’on peut encore plaisanter à propos de drogue.